samedi 14 janvier 2012

Alors, on roule, où bien ?


Pinaise !!  cette photo illustre parfaitement le dilemme quotidien du motard en mal de tailler la route. 

En plus du plaisir à venir, du goût prononcé pour l'angle, de l'obsession de chasser la bande de peur sur le flanc du pneu, de porter des sous vêtements coordonnés, il faut aussi arriver à se décider :doit-on poser pour la photo ou juste jouir de la vue de son destrier prêt à en découdre ?

Arf ! quel beau fond d'écran ?! celui que tu as sous le nez en permanence et qui te rappelle cette bonne bourre, celle de la bouloche caoutchouteuse assortie de l'odeur de moteur chaud et de bitume fondu, le parfum du foin coupé séchant au soleil, pas un bruit... petite brise et cliquetis de la mécanique qui se rétracte en refroidissant... Ah ! l'été !  
Hein ? alors, hummm?  oui, tu as raison, il est possible de se trouver une belle journée d'hiver aussi, soit. Mais question brise et parfum de foin tu repasseras.
Non, surtout ce cliché me rappelle les ballades qui se multiplient aux beaux jours, avec des amis qui partagent le même plaisir, c'est à dire prendre le temps de découvrir notre belle région Rhône Alpes, le nez au vent, la visière entre-ouverte, sur le couple, à mi régime.
 Là, ci-dessus voilà Bull, dit " le bullot", lors d'une excursion touristique dans le Pilat. On sent bien le gars qui roule sur le couple le nez au vent. Décontractude, regard franc, poil brillant, cervelle concentrée, arthrose des poignets, le portrait de l'amateur de sportives. Pour preuve, celle ci n'est plus dans son garage depuis des lustres... remplacée -peut-être- par un truc plus facile à pilo conduire.

Là dessous c'est "Fred ZZR" alias "Fred CBR" alias "Fred GSXR" enfin, puisqu'il a su  s'arrêter sur ce modèle. L'intérêt d'un "ramasse miettes" dans les routes de montagne ? aucun ! d'ailleurs sur la photo on devine (si si, on devine, sous l'arche de pierre des Grands Goulets dans le Vercors) il beugle : " je refixe le sabot et j'arrive !" 
Meuh non, ça c'est pour la gloire... en fait il n'entendait pas qu'on lui criait " à droite ! on avait dit à droite ! maintenant tu te déme.de !"


Faut se motiver quand même ! Mais nous avons la chance d'avoir des paysages magnifiques, assortis de routes non moins superbes, et que je me plaît à me remémorer en ce jour frais de janvier ... Je t'invite d'ailleurs à me faire savoir par le biais des commentaires si tu veux qu'avec les potes on s'organise un petit road-book printanier.  
Promis, on ne roule pas comme des fous, on profite de chaque instants et on encadre volontiers des novices, disons, les vingt premières minutes ? Nan ! on sait aussi s'arrêter sur tel ou tel belvédère regarde>


Pas mal n'est-ce pas ? oui, c'est léger comme ça et tu as peur. C'est normal ! pas de soucis.

Des questions les plus élémentaires d'un point de vue motard mis à part l'heure de la soupe, il en est une : "quand -est-ce qu'on roule?" qui prédomine.

Au début tu roules, tu vas nulle part, tu profites des différents tableaux que tu traverses en faisant état de la qualité des infrastructures en bord de piste tels que la qualité du revêtement, les dégagements, le pourquoi de l'implantation des arbres, la distribution du gravier saupoudré de ci de là etc...

Ensuite viennent les considérations mécaniques comme la nécessité d'avoir un 1000 en full alors que les copains te mettent la trique en 600... bref !

Enfin, les sorties se calment, tu deviens raisonnable, l'arsouille de goret se transforme sans qu'on y prête attention et on se retrouve à faire du "restau-racer" parce qu'il n'y a pas de raison que seule ta meule se tape un menu à 25€ le plein !

Toutes ces sortes de choses  qui te conduises finalement à t'esbaudir de ta condition d'amateur de véhicule à deux roues motorisés... c'est chouette non?

4 commentaires:

  1. yeah !!!
    alors comme ça on sort les dossiers ?!!!
    fais gaffe, parce que si je me rappelle bien, c'est lors de cette virée que t'es resté coincé dans un trou (j'ai la photo!!!), peut etre que le repas de midi était trop copieux ? :)
    au fait , c est quand qu'on roule ?
    a peluche
    BULL ( en z1000 qui va te mettre la trique ....ou pas . lol

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  2. Ah bah des vieux dossiers j'en ai plein attention hein ! m'enfin ! on a pas idée de faire une initiation spéléo en pleine virée...
    Pour le "c'est quand qu'on roule ? " c'est quand tu veux !

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  3. Tu as raison... c'est chouette.... et tu as doublement raison.. l'âge rend moins nerveux... quoique... ;-p)
    Je tente de partir chaque année tailler un peu de route...4 - 5 jour max, difficile de faire plus... j'ai fait partie de bandes que j'ai lâchées au profit de virées en solitaire ou en groupe très restreint (l'année dernière, nous étions 3), ce qui évite d'attendre les gusses qui ne font pas le plein en fin d'étape la veille, ceux qui pissent toutes les 5 minutes, j'en passe et des meilleures.... Je roule tellement peu (à mon sens) l'année, englué que je suis en RP, que j'attends ces quelques jours dont je rêve pendant des mois... au menu des dernières virées... Les Cévennes (au sens large), un must ! / les alpes / le massif central / la Bretagne (moins fun)... me manque les Pyrénées...

    Je te rejoins encore (ça devient vraiment une habitude !) sur ce passage :
    "Arf ! quel beau fond d'écran ?! celui que tu as sous le nez en permanence et qui te rappelle cette bonne bourre, celle de la bouloche caoutchouteuse assortie de l'odeur de moteur chaud et de bitume fondu, le parfum du foin coupé séchant au soleil, pas un bruit... petite brise et cliquetis de la mécanique qui se rétracte en refroidissant... Ah ! l'été ! "
    j'en ai les narines qui frissonnent !!!!

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  4. Alors ça ! je ne le dirai jamais assez : ce que je préfère c'est la moto comme média, comme moyen de faire défiler le paysage. Le mieux étant de la faire en bonne compagnie. Pas évident c'est sûr ! Je ne connais pas bien la RP, et à ce qu'on dit c'est pas forcément génial d'y rouler. Pour ça il est vrai que dans le Sud Est nous sommes privilégiés. J'organise régulièrement des balades à la journée, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y a le choix car l'avantage d'une ville de province, si grande soit-elle, c'est que nous ne sommes jamais loin de la campagne. Pour remuer le coteau dans la plaie, je peux dire que je ne met pas plus d'une demi heure pour trouver un paysage bucolique agrément de bitume correct. Courage !

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