samedi 26 janvier 2013

Bike test: Ze British Bombinette

O°, quelque part dans la campagne environnant la capitale des Gaules

Mazette mon gone! quelle caillante !
Non, je ne vais pas faire le point météo de la Mère Cottivet, sois tranquille.

Aujourd'hui, grâce à la bonté de Monsieur D, tenancier d'une célèbre enseigne de moto Grand Bretonnes, j'ai eu le plaisir de chevaucher quelques trop courts instants la dernière mouture du best seller* du moment. J'ai nommé: la Triumph Street Triple 675 R.

* source: MI-6, J.Bond consulting.

Alors, comme à l'accoutumée, je ne vais pas t'inonder de chiffres et de listings plus ou moins exhaustifs concernant les améliorations de l'engin (achète moto journal)
Non. 
Tu vois, je préfère te faire part de mon ressenti de conducteur de pilote, motard au quotidien d'une brêle qui sera bientôt interdite de tous les centre villes Européens (!!) autant te dire que je viens de loin. Donc tu peux tout à fait ne pas être d'accord avec moi ! la case "commentaires" en bas est faite pour échanger si besoin. Je ne te ferai aucun mal...

Bon, au minimum tu dois savoir que cette street triple :

- dégage 106 chevaux ( Pour frimer je te conseille vivement de convertir en poneys : soit 212 )
- pèse 183 kg avec les pleins (pas mal !)
- qu'elle ne dispose pas de filet à commissions (bof )
- que pour l'enduro c'est zéro (pinaise ! j'en ai bavé pour l'emmener dans le chemin de terre ou j'ai fait les photos...)

Hum ! ;-)

Donc, je plante là Mamie ZRX pour enfourcher la Triumph.

Bonne bouille non ?
 

Étonnamment mon grand gabarit (1,92m pour un poids à trois chiffres que la décence m'interdit d'indiquer ici) est parfaitement à l'aise. Les jambes rentrent bien dans la moto, le réservoir est étroit et très facile à serrer. Le guidon tombe pile sous la main, quoique la position soit assez sur l'avant. L'appui sur les bras se fait sentir à allure modérée, sans que cela soit gênant. 

Les reposes pieds quant-à eux sont bien à l'aplomb des épaules, les jambes pas trop repliées.
J'ai d'abord eu l'impression d'avoir les "pieds joints" tant la machine est étroite !
Cela m'a gêné dans un premier temps, les appuis n'étant pas très efficaces à allure routière. Cela invite à conduire "au guidon". Sa largeur est sympa et permet d'ailleurs de bien appréhender les trajectoires. Tu prends alors conscience que l'engin a été pensé pour une pratique sportive. La sécheresse des suspensions vient confirmer cette réflexion rapidement ! 
Traj' tendues, la moto se place d'un regard, hyper précise.

Le moteur, le fameux 675 trois cylindres (triple, donc hein! vu ?) émet son sifflement caractéristique dès le démarrage. Son bruit est très présent, le silencieux en position basse laisse passer un feulement baryton des plus agréables. A se demander comment il a passé l'homologation! Mais quel coffre ! d'abord le couple te tracte avec bonheur, le temps pour toi de te détendre... mais passé le round d'observation, tu prends une claque ! 

Montées en régimes, reprises, la docilité de l'ensemble est déconcertante. Tu peux enrouler pépère en 6ème à 2000 tours sans hoquets, et l'instant d'après tartiner sans arrières pensées.
L'engin se défoule alors, d'une manière assez linéaire jusque vers 8000 tours, puis arrache les bras au-delà, dans un comportement que Monsieur D rapproche de celui d'un deux temps. 
Je suis plutôt d'accord, même si j'aurai tendance à temporiser: à chaque instant tu gardes la maitrise de la bête, qui ne se désunit pas. Pas de frayeur à prévoir.


Dès les premiers tours de roue l'équilibre général t'injecte une dose de tranquillisant, néanmoins bienvenue tant la poignée de gaz est sensible. Il est en effet assez facile de donner quelques à coups le temps de trouver son rythme. La réponse du moulin est instantanée. 


Le poste de pilotage, spartiate, est superbement fini. Le compteur est équipé d'un shiftlight bien visible
C'est bien tout ça, mais si il faut s'arrêter ? 
Et bien mon ami, la street triple R est fort bien doté de ce point de vue.
Elle est équipée à l'avant de deux disques de 310mm qui remplissent parfaitement leur rôle. Ils sont pincés par deux fois quatre pistons montés dans des étriers à montage radial. La grande classe !
L'attaque du levier est cependant brutale, mais le dosage s'effectue ensuite sans soucis. 
Le frein arrière est doté de seulement 1 piston sur un disque de 220, ce qui, à mon avis, est un poil faible. 
Pour bien fermer un virage serré à vive allure, il faudra privilégier un freinage en ligne puis balancer la moto dans la courbe plutôt que de compter sur un coup de pédale qui, pour ma part est devenu "instinctif"... ça m'a imposé une certaine vigilance sur les premiers kilomètres. Je te rassure, ça passe très vite, à tel point que pour rentrer à la maison avec mon gros Z j'ai eu du mal !!

Enfin, et comme ça fait toujours plaisir d'être posé sur une belle brêle il faut souligner que les conversations de terrasses seront bien détaillées.
Sur la béquille comme en action, la finition de la bête est juste impeccable. Hyper propre, plastiques ajustés, peinture de bon aloi, alus bien taillés et fils bien rangés. Rien à dire ! ou plutôt si: certaines Nipponnes devraient en prendre de la graine... c'est dire !

Fort de ces quelques infos, je suis parti à l'assaut de la montagne Lyonnaise. 
Avec plaisir ! ah ! malgré le froid très présent (0°) et quelques sournoises plaques de verglas, je me suis régalé. 
Ok, je suis bon public, je te l'accorde. Il n'empêche que cette petite bécane sait t'insuffler un je ne sais quoi de piquant et agréable, un peu comme si tu pouvais reprendre du dessert sans te préoccuper d'indigestion.

Bien sûr si l'envie t'en prend tu pourras chasser le chrono, lever la roue avant, frimer les gonzesses ... ou faire la (les) course(s)

Super maniable, légère et enjouée elle saura te mettre la banane même en allant au boulot sous la pluie.

Alors imagine partir pour une journée piste !

Deux trois tofs ?
Voilààà  ;-)


Chouette non ? c'est bien fini, juste impec'


Au cas ou tu doutes, c'est marqué dessus... elle manque pas d'R !


Tout est dans le regard... ce petit R de speed est du meilleur effet et, finalement, on s'y fait !


Racing on t'a dit ! voilà donc une fourche réglable. Tube droit.


Tube gauche... joli non ? 


Non ! il n'a pas changé (air connu) on parle du moulin là !


Heu... rien, je l'aime bien celle là !


Street Triple 675 R 2013.  Dans les cailloux, tout doux. Sur le goudron, c'est bon !


2 commentaires:

  1. Magnifique et vraiment bien fini, tu sais que j aime et merci pour ce recit merveilleusement imagé!

    RépondreSupprimer
  2. Merci copain ! bah oui faut se donner un peu de mal ! ;-)

    RépondreSupprimer