samedi 16 février 2013

Bike test: the british tapis volant

Triumph 1200 Trophy SE




Tu vois ci-dessus avec quelle abnégation je t'apporte l'info qu'il te faut.
C'est pas facile tous les jours, crois moi !
Cette fois, j'ai eu la chance et même le privilège de piloter la dernière merveille de technologie Grand Bretonne qu'est la Triumph Trophy 1200 SE et pendant deux jours s'il te plaît !
 




Je dois d'ailleurs renouveler tous mes remerciements à l'ineffable Monsieur D, pour sa confiance (et sa patience!) 

Tradition Anglaise oblige, j'ai attendu une météo bien pourrie pour aller faire un tour et  ces quelques clichés.

Mais d'abord il faut que tu saches que cette brêle frappe fort et direct au foie de la concurrence. Cette dernière est Bavaroise bien sûr ! il s'agit de la BMW 1200 RT.
Et elle a du soucis à se faire !
Bien sûr, je ne vais pas t'assommer de chiffres et de technique car -encore une fois- je n'ai pas l'étoffe d'un essayeur pro.
Je vais donc te transmettre mes impressions au guidon de la trophy.

Bon, à Hinckley les mecs du design ne se sont pas foulés. La trophy ne fera pas tache à la fête de la bière à... Munich !

Au premier regard, la bête en impose.
Plus de 300 kilos sur la balance, une hauteur respectable et un certain embonpoint pourront effrayer le néophyte.
Cependant, une fois à bord l'impression massive disparait.
Contact. Petits bruits d'initialisation. 
Le moteur s'ébroue avec le son caractéristique du trois cylindres, bien feutré, ambiance berline classieuse.
Un petit message clignote sur l'écran du tableau de bord situé entre les deux cadrans : "ajustements, patientez".
Ah ? pourquoi ? et bien les suspensions s'adaptent électriquement à la charge avant de partir. Epatant non ? 
Quand tu débéquilles, ou pour manœuvrer dans le garage le poids est très présent. Dès le premier tour de roue, c'est oublié. 
Première, et décollage sur un filet de gaz. Hyper souple, le moteur autorise une évolution à basse vitesse sans à-coup aidé par un équilibre juste impeccable et un cardan de transmission finale transparent.

Gaz !  
En augmentant le rythme, tu découvres une partie cycle au dessus de tous soupçons, très rigoureuse et parfaitement secondée par une suspension dotée de plusieurs modes. Je suis resté sur "confort" ... (j'ai cherché "charentaises", sans succès!) sans tanguage ni pompage, même en roulant fort.
Sur les routes salées et boueuses l'antipatinage fait des merveilles, ayant réussi à ressentir son fonctionnement lors d'un virage à droite "optimiste", je suis resté bouche bée et fesses serrée d'avoir pu (et dû) accélérer franco sur l'angle sans la moindre dérive.
 
La prise d'angle est incroyable pour un brêle de ce gabarit. Je n'ai certes pas l'habitude de ce style de bécane, mais je dois reconnaitre qu'elle dégage une sensation d'équilibre bluffante. Le grand guidon permet un contre braquage optimal, les virolos s'abordent avec la banane, quelque soit la vitesse.

Le freinage avant se révèle facile à doser et rassurant, et le frein arrière se couple avec l'avant selon la pression exercée sur la pédale. Le tout procure de bonnes sensations, rassurantes et précises. On peut attaquer !

Le moteur, bien que bridé à 106cv (134 en full) est plutôt expressif -encore heureux pour un 1200- même si je le trouve un poil pénalisé par une 5ème et une 6ème trop longues. OK, la 6 est une overdrive, mais imposera de fréquents rétrogradages à celui qui voudra un peu de reprise. Mais ce n'est pas la vocation de la trophy.

Non. La trophy est faite pour tracer, même si on doit pouvoir aller au boulot avec !
La pléthore d'options de cette version SE donne le tournis et, puisque nous sommes en route et à bonne allure, je te glisse au passage que le régulateur de vitesse est accessible de la main droite sans quitter le guidon alors qu'à gauche il te faudra lâcher la branche pour manipuler la radio ou même la bulle. Dommage.
Peut-être aurait-on pu mettre des boutons sous l'index, ça aurait évité d'avoir à se payer des mains de pianiste pour jouer avec les boutons!
Heureusement, les leviers sont réglables en écartement. Ouf !

La vie à bord est des plus agréable. La position de conduite est assez droite, avec les mains qui tombent pile sur le guidon. La selle est confortable. Les jambes ne sont pas trop pliées. Je déplore juste une tout petit manque de place pour le haut des genoux dans les échancrures du réservoir... mais je mesure 1,92m alors ... alors je me recule un peu sur la selle, et puis c'est tout !

D'ailleurs, par ce temps de mer hivernal, le top du top du confort est un truc que je n'avais jamais testé, à savoir: la selle chauffante. 
C'est simple, je n'en reviens toujours pas !
Associée au poignées chauffantes elles aussi, la selle te réchauffe le fondement tandis que tu peux lire la température négative au tableau de bord... génial ! 
Tu traces sans arrières pensées, la sensation de froid gommées par les mains et les fesses tenues au chaud. Faut que tu essayes dès que possible !

Ze magic button


Le comodo gauche, malheureusement pas livré avec un pouce extensible


Le poste de pilotage

Le passager est aussi bien traité, avec selle chauffante également, un top case faisant office de dossier et de larges poignées de maintient bien fichues. Les reposes pieds sont également bien placés malgré les valises, et une personne de grande taille ne sera pas à l'étroit.
Le pilote comme le passager bénéficieront de la radio, sur la laquelle on peut brancher un lecteur mp3, qui dispense une qualité sonore de haut niveau audible sans soucis bien au delà des vitesses autorisées.
La bulle réglable électriquement permet enfin de rouler sous une petite pluie sans se mouiller. Tu noteras qu'elle se replie lorsque tu coupes le contact, mais qu'elle revient dans la position de ton réglage préféré dès que tu redémarres.
Le carénage protège bien, avec peut-être un petit bémol pour les pieds, et procure une sensation de sécurité et de confort agréable.

Au final, je suis sous le charme.
Je sais ! je suis bon public, et tu trouveras sûrement des choses à redire.
Mais quel panard ! 
Moi qui avait craqué il y a fort longtemps pour la trophy 900, voilà une digne héritière de la lignée GT à l'Anglaise, sans aucun doute. Et il ya fort à parier qu'elle va se tailler une bonne part du marché sur son segment.

Quelques photos :









Arch ! ça teutonne pas toi ?


De ce point de vue, la lignée Trophy est bien présente tout de même, je trouve



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