mercredi 2 septembre 2015

Panissières 2015, épisode 1


Nicolas Bosson, Champion de France en titre (2014) en 1300, concentré sur le départ.

Un dimanche dans les Montagnes du Matin ...
Ciel bleu, soleil, public nombreux, tracé impeccable ... 
Bienvenue à Panissières, aux confins de la Loire et du Rhône, pour la 28ème édition de la course de côte du même nom.
Lors des éditions précédentes, il s'agissait là de la finale du Championnat de France de la Montagne et Motos Anciennes. Cette année, c'est l'avant dernière de la saison. 
Arrivé sur place de bon matin, j'ai choisi de stationner Mamy Transalp en haut de la côte histoire d'embrasser le superbe paysage. 
A perte de vue ondulent les Monts du Lyonnais, ponctués de forêts, d'espaces verdoyants, et de routes sinueuses à souhait. De vraies routes à moto !
Ce n'est donc pas par hasard que l'AMRP, l'Association Motocycliste Région Panissièroise, entretien avec succès ce rendez-vous annuel depuis tant d'années, avec la bénédiction de la FFM.

De bon matin, donc, j'entreprends de descendre progressivement le long de la route devenue piste pour l'occasion. Comme toujours, il y a une marche d'approche pour rejoindre les points de vues aménagés pour le public.  De bonnes chaussures sont de rigueur ! 
Tandis que je chemine, les sons provenant du vallon montent jusqu'à moi : les envolées mécaniques de quelques motos peaufinant les derniers réglages et la voix reconnaissable entre mille du speaker, l'inoxydable René Géret. 
Ce dernier, monument de culture moto, distille avec un plaisir non dissimulé les détails techniques derniers cris, et avec amour les potins du paddock. Il a un petit mot pour chaque pilote, chaque team, dont il connait tous les membres. C'est en direct au micro, et c'est vraiment sympa. L'ambiance qui règne est presque familiale !
Le public ne s'y trompe pas et est venu nombreux en cette radieuse journée.

René Géret micro en main, assis sur un voltaire rouge à son nom...


En continuant de descendre, je me suis d'abord arrêté sur le haut du parcours, juste après le gauche suivant l'épingle. 
Là, à peut-être 2m50 des motos qui déboulent sur l'angle, pleine charge,  je peux profiter pleinement du spectacle.
Après le visuel, un constat auditif s'impose : les équipes de pointe ont généralisé l'utilisation du shifter. Cela s'entend bien, c'est grisant. Écouter les vitesses s'empiler à ce rythme était encore rare l'an passé (une BMW S1000RR équipée d'origine de ce système faisait figure de bête de foire l'année dernière) 
Les aides au pilotages sont également particulièrement sensibles : il y a une nette différence de comportement  entre une moto dotée du contrôle de traction + anti-wheeling et une autre non équipée. Les trajectoires des premières sont tendues et plus précises, alors que les pilotes des autres se bagarrent visiblement.
Je ne pense pas objectivement que cela retire du mérite aux uns comme aux autres, mais le trou doit se faire au montage des budgets !
 Pour le spectateur, cela ne change rien, cela ressemble fortement à de la course sur route à l'Anglaise. A la fois si décriée et attirante, voire fascinante, cette course contre la montre doit consacrer le "king of the hill", le "roi de la montagne".
A ce petit jeu à Panissières, les meilleurs montent en moins de 50 secondes ...

Etienne Bocard, Aprilia RS250


Je me suis ensuite posé un bon moment à l'épingle, portion de la piste ou la montée se joue pour beaucoup des concurrents. C'est un virage à droite à rayon constant, légèrement en dévers sur l'extérieur, qui n'offre pratiquement qu'une seule bonne trajectoire. Le chrono s'en ressent, forcément ! 
En plus d'une bonne traj', ce virage offre un excellent point de vue sur la course. Beaucoup des photos que tu découvriras ici y ont été prises.
Angle maxi et relances sont au menu de cette portion ...

Il me restait à te montrer le paddock et le départ. Je m'y suis donc rendu à la pause déjeuner pour croiser avec grand plaisir plusieurs animateurs du Championnat, Christophe Convers, les "Rolling" père et fils, Etienne Bocard, Christophe et Krystel entre autres.
Le temps de prendre la température, faire de jolis clichés de détails et hop ! retour sur la ligne de départ.
C'est un endroit extraordinaire. C'est pourtant simple : les concurrents se présentent un à un, attendent le feu vert toutes les 30 secondes, la moto posée sur la cale maintenue par un commissaire. Le tout sous l’œil averti du Directeur de course.

Pourquoi extraordinaire ? tout simplement parce qu'il n'y a plus guère que dans cette discipline atypique qu'est la course de côte que le public peut s'installer à un jet de noyau de cerise du pilote sur le départ. Génial !
Voilà ce que c'est également le sport moto : une vague de sentiments divers et variés mais qui prennent aux tripes des plus blasés. Pourvu que ça dure !
Voire ces side-cars, ces motos, cracher leurs chevaux pour s'arracher presque à l'attraction terrestre, sentir le sol trembler, ressentir la mécanique en plein effort, les embrayages gémir, les pneus crisser, les odeurs de gaz brûlés, de gomme, le bruit des moteurs...
L'effort physique, le regard des pilotes à travers les visières, les cris qu'ils poussent comme pour exorciser les ombres du mauvais départ, la musique d'ambiance, les commentaires "live" de René, les bras tendus du public qui brandissent autant de smartphones ... 

Ah ! mais qu'attend tu pour venir voir  ça ?!

De mon côté, j'ai fait le plein des cartes mémoires histoire de te proposer quelques images.
Comme je m'était garé en haut après l'arrivée, j'ai dû payer de ma personne pour te les rapporter !  
Dans "course de côte", il y a "côte" , tâche de t'en souvenir ! ;-) 

Enjoy !

Certain virages sont plus sympa que d'autres ! ;-)
 


Christophe Morel et Krystel Perrin Team Guidon 11 / Speck moto pièces



Drazyck Pupier AMRP, catégorie Power 25cv, sur un proto TZH 150


 
Christophe Convers, Rickman/Kawasaki 900Z1 1075cc




Christophe Convers, Rickman/Kawasaki 900Z1 1075cc


Aldo De Tadeo de l'atelier Dual Mano, sur Harley-Davidson WL1942 MC Zone Rouge



Dominique Piston (!) Honda CB 350 MC ANDLAU












Sylvain Enjalbert RMSCV sur Triumph Daytona 675








Thierry Brunel AMRP Triumph Daytona 675



Alexandre Machet ANNEMASSE, sur Aprilia 250 RSW







Jean Charles Hoffmann MC Zone Rouge sur Kawasaki 250 KR1S




Pierre Christin ANNEMASSE, sur KTM 690 SMC-R












Le tandem Champion de France et d'Europe : Dichamp / Peugeot sur LCR/Suzuki

3 commentaires:

  1. Je me répète, mais tu devrais songer à écrire un livre. Tu sais bien manier le verbe et tu choisis des mots suffisamment simples pour que ta vision poétique des choses soit accessible à tou(te)s. Tu es donc sur un bon créneau. parce qu'on s'en fout des descriptions techniques blindées de considérations mécaniques. ce que cherche le lecteur (en tout cas moi), c'est comprendre et ressentir et je dois bien dire que tu es un maître dans ce domaine. merci encore pour tous ces bons moments, tu enrichis à chaque fois ma culture générale.

    Pierre

    RépondreSupprimer
  2. Ah ! c'est trop d'honneurs, merci :-) ... j'avoue y avoir déjà pensé, mais par où commencer ? je continue de mûrir le truc ... a suivre !

    RépondreSupprimer
  3. bonjour je suis celui avec la moto jaune en 25 power si tu as d'autre photo sa serai cool de me les faire passer par mail
    Drazyck.93@icloud.com merci

    RépondreSupprimer